Récemment, j'ai eu envie de me lancer dans la critique cinématographique, c'est quelque chose que je veux faire depuis un bout de temps, et j'en ai encore plus envie depuis peu.
La difficulté, c'est de trouver un point d'entrée, une oeuvre pour débuter cet exercice qui diffère beaucoup de la review de jouet, et comme point d'entrée, j'ai choisi un film de Godzilla (tiens, quelle coïncidence, le premier "Un Peu de Culture" était justement porté sur le Kaiju). Mais pour faire original, j'ai choisi de parler du second film : "Le Retour de Godzilla" (attention de ne pas confondre avec le film de 1984, portant le même titre en Français).
Le film est réalisé par Motoyoshi Oda et sort en 1955, soit un an après le premier d'Ishiro Honda, son tournage s'étant terminé 6 mois après la sortie en salles de son prédécesseur. En noir et blanc, il dure 82 minutes. Je l'ai vu dans sa version originale, sous-titré en français, que l'on trouve sur le blu-ray de la version remastérisé de l'original.
P'tit résumé.
Un pilote d'avion, Shoichi Tsukioka (interprété par Hiroshi Koizumi), part secourir son collègue et ami Koji Kobayashi (joué par Minoru Chiaki) ; qui s'est échoué avec son hydravion sur une île déserte au large du Japon. Ils y découvrent Godzilla en plein combat contre un autre monstre géant épineux, combat qui mènent les créatures à chuter d'une falaise dans la mer.
YOLO!!!
A peine après avoir prévenu les autorités de leurs découvertes, et identifier le monstre inconnu comme étant Anguirus, une autre créature de la préhistoire réveillée par les effets de la bombe nucléaire ; les deux kaijus se déchaînent sur Osaka.
Le combat entre Godzilla et Anguirus se solde par la mort de ce dernier (à ~40 minutes du film), ainsi que la destruction d'une partie de la ville. Quant à Godzilla, il retourne à la mer.
Quelques mois après, alors qu'un navire de pêche de la compagnie est porté disparu après avoir été attaqué par Godzilla, Tsukioka le retrouve sur une île de glace. L'Armée décide alors de l'attaquer avant qu'il ne revienne sur le Japon.
Dans une tentative de le distraire le temps que les avions de l'Armée arrivent, Kobayashi est touché par le souffle atomique du monstre, et meurt écraser contre une montagne ; ce qui provoque une avalanche de glace sur Godzilla.
L'Armée décide donc d'utilise cette technique pour ensevelir Godzilla sous la glace, mais leurs tirs ne font que le ralentir, le monstre réussissant à sortir de l'éboulement.
L'Armée décide donc d'utilise cette technique pour ensevelir Godzilla sous la glace, mais leurs tirs ne font que le ralentir, le monstre réussissant à sortir de l'éboulement.
Tsukioka arrive à piéger définitivement Godzilla sous la glace alors qu'il est aux commandes d'un avion de combat, avec un tir de roquette sur la montagne.
Mon Na'vi.
Le Retour de Godzilla est clairement en dessous du premier film, mais parlons d'abord de ce qui le sauve.
Son scénario reste mature et les personnages sont toujours aussi bien développés . le jeu des acteurs est bon, même si par moments ils surjouent un peu, mais ça, c'est le style des Japonais.
La mise en scène est typique de l'époque 50-60, avec quelques réutilisations de plans, notamment pour les jets de l'Armée japonaise lorsqu'il vole en formation, ou lors du bombardement pour ensevelir Godzilla.
On ne retrouve pas autant que dans le premier opus une critique de la bombe nucléaire, mais un plan en particulier après le combat des kaijus sur Osaka fait énormément référence aux dégâts causés par les bombardements alliés durant la Seconde Guerre Mondiale.
Il y a également une scène où la ville est plongée dans un black-out, afin de ne pas attirer les monstres vers la côte. C'est là aussi une référence à ce que le Japon a vécu durant la guerre, où les villes été plongées dans le noir durant les raides alliés.
Son scénario reste mature et les personnages sont toujours aussi bien développés . le jeu des acteurs est bon, même si par moments ils surjouent un peu, mais ça, c'est le style des Japonais.
La mise en scène est typique de l'époque 50-60, avec quelques réutilisations de plans, notamment pour les jets de l'Armée japonaise lorsqu'il vole en formation, ou lors du bombardement pour ensevelir Godzilla.
On ne retrouve pas autant que dans le premier opus une critique de la bombe nucléaire, mais un plan en particulier après le combat des kaijus sur Osaka fait énormément référence aux dégâts causés par les bombardements alliés durant la Seconde Guerre Mondiale.
Le film souffre de combat médiocre, avec des monstres filmés à vitesse réelle, et parfois en accéléré, ce qui semblerait être une erreur d'un technicien, mais l'effet aurait tellement plu à Eiji Tsuburaya, le chef des effets spéciaux du film, qui'il aurait décidé de laisser cette bourde au montage final. Sauf que ça les rend moins crédible.
Le costume de Godzilla est moins impressionnant que dans celui de 1954. Bien qu'il reprenne à peu de chose près le même design, il est beaucoup plus mince, et a une tête plus petite. Tout ça le rend plus humain et moins monstrueux. La faute a une nécessité technique : pour pouvoir réaliser les combats contre Anguirus, il fallait un costume plus flexible et plus maniable, donc, plus fin et moins lourd.
Par moments, Godzilla a également les dents orientées vers l'avant sur les gros plans, lors de l'utilisation d'une marionnette, ce qui le rend ridicule. On ne le voit également jamais utilisé son souffle atomique sur des plans larges, à cause du petit budget du film, une chose qui a surement nui à sa qualité, avec un temps de tournage très court.
La musique, composée par Masaru Satoh, est moins saisissante, moins marquante que dans le premier ; on n'y retrouve pas le thème musical de Godzilla composé par Akira Ifukube, un thème très marquant qui s'est vite imprimé dans ma mémoire, et que j’identifie aussi tôt que les premières notes sont jouées. Elles ne sont pas mauvaises pour autant, c'est juste que l'on les auras vite oublié.
En bref, "Le Retour de Godzilla" n'est clairement pas un incontournable, on ne s'ennuie pas vraiment durant le film, mais il n'a rien de vraiment marquant par rapport à son aîné, et il souffre de pas mal de défauts. Défauts qui ne feront que s'amplifier avec les opus suivants.
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