Suite et fin pour ce premier Un Peu de Culture consacré à Godzilla, icone de la pop-culture japonaise.
Retour à la Toho.
Sony ayant abandonné la licence Godzilla face à "l’échec" de leur adaptation, la Toho relança de son côté la licence dès 1999 avec "Godzilla 2000 : Millennium". A partir de ce film, tous les long-métrages qui suivront ne seront plus liés chronologiquement, les histoire seront indépendantes les une des autres (hors mis "Godzilla Against MechaGodzilla" et "Godzilla : Tokyo S.O.S.").
Le Roi des Monstres change également d’aspect : les écailles sont plus proéminentes, les plaques dorsales plus grandes et dentelées, et sa tête est plus reptilienne que précédemment.
En 2001, dans "Godzilla, Mothra and King Ghidorah : Giant Monsters All-Out Attack!" la Toho en profite pour enfoncer définitivement le Godzilla de Sony, lors d'une conversation entre deux militaires au sujet d'un monstre qui aurait attaqué à la fin du siècle New York. L'un demande si c'est Godzilla à son collègue, mais celui-ci lui répond que c'est ce qu'il se dit aux USA, mais pas au Japon.
De cette façon, la Toho se réapproprie sa créature, et en profite pour enterrer définitivement Zilla, en le définissant comme étant un Godzilla seulement pour les Américains.
Cinq films suivirent, jusqu'en 2004 où la Toho décide de nouveau de mettre la franchise en pause, en terminant par un feu d'artifice avec "Godzilla : Final Wars", afin de rendre hommage aux 50 ans d'existence du monstre.
Le film reçut des critiques mitigés de la part des fans, et je peux comprendre. A vouloir trop en faire, a mettre le maximum de monstres (14 en tout), la qualité en pâtit. Chaque combat, hormis le final, sont trop courts pour pouvoir profiter pleinement des scènes d'actions. Sans parler de la scène hilarante (dans le mauvais sens du terme) du match de foot contre Rodan et King Ceaser, où Godzilla utilise Anguirus comme ballon.
"Final Wars" fut le film Japonais de la licence à avoir le plus gros budget, avec 20 millions de dollars. La Toho espérait un énorme succès au box-office, mais la il ne rapporta seulement 12 millions de recette, ce qui est largement non-rentable.
Et après?
Les droits d'exploitation de Sony retournèrent à la Toho en 2003, puis en 2007, le producteur Brian Rogers se rapproche de la société pour en faire l'acquisition. Il s'associe par la suite avec Legendary Pictures.
En Mars 2010, il est confirmé que la société de production détient les droits de Godzilla avec comme intention de faire un reboot de la franchise en collaboration avec Warner Bros, en tant que co-producteur.
En Mars 2010, il est confirmé que la société de production détient les droits de Godzilla avec comme intention de faire un reboot de la franchise en collaboration avec Warner Bros, en tant que co-producteur.
Le film a été annoncé au cour de la SDCC de 2010, via un concept art promotionnel, et un nom pour le réalisateur a lui aussi été annoncé : Garreth Edwards, qui s'est fait remarquer la même année avec "Monsters".
Concept art de la SDCC. |
Cinq scénariste se sont succédés pour l'écriture du script, David Callaham a écrit un premier jet, qui a été ensuite repris par David S. Goyer (mais sans être crédité pour son travail) pendant quelques semaines pour être ensuite remplacé en Novembre 2011 par Max Borenstein. En 2012, l’écrivain Drew Pearce est engagé pour fignoler le scénario, afin que les personnages principaux correspondent plus aux acteurs ; puis en 2013 Frank Darabont est lui aussi officiellement rattachée au projet.
Le film se veut proche de celui de 1954, avec une critique du nucléaire présente, mais remplacer par une question contemporaine. Il faut savoir que le scénario a été écrit avant les événements de Fukushima, d'ailleurs, quand la catastrophe se produisit, la production a un temps hésité à revoir le script.
En Janvier 2013, Warner et David S. Goyer confirment que le film contiendra 2 nouveaux monstres créés spécialement pour. Les premiers concepts font état d'une créature proche d'Anguirus, nommé Rokmutul ; et d'un Pterodactyl.
Leurs concepts fut remanié pour aboutir au M.U.T.O, pour Massive Unidentified Terrestrial Organism que l'on connait.
Avec un budget de 160 millions de dollars, le film rapporta en tout 528 millions, un franc succès. Deux suites sont rapidement confirmées pour 2018 et 2019, toujours avec Edwards aux commandes, mais sans confirmation du retour du casting original.
Legendary confirma en juillet 2014, que Mothra, Rodan et King Ghidorah apparaîtront dans cette suite. La question que je me pose maintenant, c'est de quelle manière ces 3 kaiju vont être intégrés dans un univers qui se veut réaliste.
Le succès du film donna à la Toho l'envie de relancer aussi de leur côté la franchise, et ce dès 2016 avec un nouveau long-métrage réalisé par Shinji Higuchi, sur la base d'un scénario écrit par Hideaki Anno. Le tournage devrait commencer cet Été pour se finir en Automne. Plus d'informations devraient être dévoilés durant la "GodziCon", une nouvelle convention autour de la franchise.
Ce que j'aime chez ce Monstre.
Je connais Godzilla depuis la version de Emmerich quand j'étais gosse. Si je me souviens bien, le film était pour moi un chef-d'oeuvre du cinéma, normal : un iguane mutant de 60 mètres de haut en plein New-York, c'est vraiment un rêve de gosse.
Mais tout ça s’est arrêté au film de 98 et à la série animée. J'étais à l'époque trop jeune pour me passionner pour les long-métrages Japonais ; je me souviens avoir vu une VHS de "Godzilla vs. Biollante" (1989) que l'on m'avait prêté.
A l'époque, le film pour moi était de la merde. Je m'arrêtais au fait que Godzilla était un type dans un costume de latex qui piétiner des maquettes de chars et des bâtiments en carton-pâte ; alors qu'aujourd'hui je me mors la bite de pas réussir à remettre la main sur le film.
Après avoir vu le film de Garreth Edwards, que je trouve très bien au passage, j'ai eu envie d'en voir plus, et c'est ainsi que je suis tombé dedans. Au total, j'ai vu 15 films, avec du bon et du moins bon, et ce que j'en ai retenu, c'est les messages que les réalisateurs ont voulu faire passer.
Il y a derrière pas mal de ces films une critique du nucléaire, des multinationales, des dégâts de l'homme causé à la nature... quand l'on regarde un film de ce genre, c'est pas nécessairement ce que l'on s'attend à voir, surtout à cette époque.
Et puis, les Godzilla Japonais ne sont pas si mauvais que ça, même les plus nanards de tous ont des qualités (oui, même toi "King Kong contre Godzilla"). On voit bien que les kaijus sont des types dans des costumes, mais au final, on s'en fout car si l'on ne s'arrête pas à ça, les films sont très bien. Et c'est ça qui définit les Kaiju Eigas, la présence d'un monstre géant ou de plusieurs, interprété par des acteurs en costume.
Et je préfère de loin voir un costume ou une marionnette, qu'une image en CGI dégueulasse qui vieillira très (très) mal avec le temps.
C'est d'ailleurs ça que je pourrais reprocher au film de Edwards : les monstres sont tous en images de synthèses, et dans 10-15 ans, ça se verra trop. Et cette critique, je peux la faire sur tous les blockbusters qui utilisent de la CGI moins coûteuse mais qui vieillit plus vite ; plutôt qu'un animatronique, une marionnette en stop-motion ou un type dans un costume, des méthodes qui coûtent cher mais qui vieillissent beaucoup mieux. (exemple : "Jurassic Park")
Mais tout ça s’est arrêté au film de 98 et à la série animée. J'étais à l'époque trop jeune pour me passionner pour les long-métrages Japonais ; je me souviens avoir vu une VHS de "Godzilla vs. Biollante" (1989) que l'on m'avait prêté.
A l'époque, le film pour moi était de la merde. Je m'arrêtais au fait que Godzilla était un type dans un costume de latex qui piétiner des maquettes de chars et des bâtiments en carton-pâte ; alors qu'aujourd'hui je me mors la bite de pas réussir à remettre la main sur le film.
Dans cette opus, Godzilla fait face à un "rosier" mutant. |
Après avoir vu le film de Garreth Edwards, que je trouve très bien au passage, j'ai eu envie d'en voir plus, et c'est ainsi que je suis tombé dedans. Au total, j'ai vu 15 films, avec du bon et du moins bon, et ce que j'en ai retenu, c'est les messages que les réalisateurs ont voulu faire passer.
Il y a derrière pas mal de ces films une critique du nucléaire, des multinationales, des dégâts de l'homme causé à la nature... quand l'on regarde un film de ce genre, c'est pas nécessairement ce que l'on s'attend à voir, surtout à cette époque.
Et puis, les Godzilla Japonais ne sont pas si mauvais que ça, même les plus nanards de tous ont des qualités (oui, même toi "King Kong contre Godzilla"). On voit bien que les kaijus sont des types dans des costumes, mais au final, on s'en fout car si l'on ne s'arrête pas à ça, les films sont très bien. Et c'est ça qui définit les Kaiju Eigas, la présence d'un monstre géant ou de plusieurs, interprété par des acteurs en costume.
Et je préfère de loin voir un costume ou une marionnette, qu'une image en CGI dégueulasse qui vieillira très (très) mal avec le temps.
C'est d'ailleurs ça que je pourrais reprocher au film de Edwards : les monstres sont tous en images de synthèses, et dans 10-15 ans, ça se verra trop. Et cette critique, je peux la faire sur tous les blockbusters qui utilisent de la CGI moins coûteuse mais qui vieillit plus vite ; plutôt qu'un animatronique, une marionnette en stop-motion ou un type dans un costume, des méthodes qui coûtent cher mais qui vieillissent beaucoup mieux. (exemple : "Jurassic Park")
Bref, c'est tous ces éléments qui font que pour moi, Godzilla est un véritable coup de cœur qui m'a permit de découvrir pas mal de films consacré au monstre, et dont les meilleurs sont indiscutablement ceux fait par les Japonais entre 84 et 95, même si je dois avouer que "Godzilla 2000 : Millennium" est l'un de mes préférés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire